A propos

Mon parcours

Toute jeune j’ai ressenti l’injustice liée au fait d’être femme dans une société où on ne lui laissait pas sa place. J’ai alors grandi en voulant prouver au monde que j’étais aussi capable qu’un homme, à la fois physiquement, et socialement. J’ai repoussé mes limites en montagne sur les pentes de l’Himalaya, j’ai voyagé à vélo plus d’un an avec mon compagnon, et j’ai travaillé pendant 12 ans sur des chantiers de forage pétroliers, milieu masculin s’il en est.

Aujourd’hui, un long cheminement intérieur m’a fait comprendre que mon pouvoir de femme ne réside pas dans la course à l’égalité homme – femme, mais simplement dans le fait d’incarner pleinement qui je suis, d’oser affirmer et assumer mes choix et la puissance qui m’habite, et de me respecter pour être respectée.

Ce chemin ne s’est pas fait en un jour. Au retour de notre voyage à vélo j’ai vécu une crise existentielle, une longue période d’introspection pendant laquelle j’ai pris conscience des conditionnements liés à l’éducation, et où j’ai ressenti le besoin de sens dans mon travail, en plus de l’envie de devenir mère…

Depuis 2016, en parallèle de mettre au monde deux enfants, je me suis donc formée à la pédagogie Montessori et en Communication non violente, j’ai enseigné à l’école publique puis à domicile, j’ai pratiqué l’instruction en famille avec mon ainé, j’ai accouché en maternité où j’ai vécu des violences obstétricales, puis je me suis longuement informée sur la physiologie de la naissance et j’ai enfanté à la maison dans la pleine puissance de mon corps de femme.

Entre temps j’ai aussi vécu une fausse couche, j’ai allaité puis coallaité mes enfants, je me suis oubliée dans mon rôle de mère, convaincue des bienfaits du maternage proximal (portage, cododo, allaitement etc) que j’ai pratiqué avec mes enfants, mais pour lequel j’aurais eu besoin de soutien, jusqu’à ce que je m’autorise enfin à prendre soin de moi, à me respecter, à dire non, et à exprimer qui je suis.

Ce parcours, mais surtout l’intensité et la puissance de l’enfantement que j’ai vécu à la maison (où je n’ai rien fait à part laisser mon corps faire ce pour quoi il est conçu!), m’ont conduite à me former en tant que doula, afin d’accompagner, d’informer, et de soutenir les futures mamans et leurs partenaires, afin que ceux-ci gagnent en confiance en leurs capacités à enfanter et à devenir parents, qu’ils puissent faire des choix qui leur correspondent, et qu’ils vivent au mieux leur accouchement, quelque soit l’issue. Enfin, pour que l’âme qui s’incarne soit accueillie avec respect et douceur, dans la conscience du passage sacré qu’elle est en train de vivre. Car je suis convaincue que c’est par là qu’émergera le monde de demain.


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